Le découragement d’Elie

« Et Achab raconta à Jézabel tout ce qu’Elie avait fait, et comment il avait tué par l’épée tous les prophètes. Et Jézabel envoya un messager à Elie, disant: Qu’ainsi me fassent les dieux et qu’ainsi ils y ajoutent, si demain à cette heure je ne fais de toi ce que tu as fais de chacun d’eux. Et, voyant cela, il se leva et s’en alla pour sauver sa vie et arriva à Béerséba, qui appartient à Juda, et il y laissa son serviteur. Et lui, il fit dans le désert une journée de marche et alla s’asseoir sous un genêt, et il souhaita de mourir et dit: C’est assez! Maintenant, Eternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères. Et il se coucha et s’endormit sous ce genêt. Et voilà qu’un ange le toucha et lui dit: Lève-toi, mange. Et il regarda, et voici à son chevet un gâteau cuit sur les pierres chaudes et une cruche d’eau. Et il mangea et but et se recoucha. Et l’ange de l’Eternel revint encore et le toucha et dit: Lève-toi, mange, car le chemin est trop long pour toi. Et il se leva et mangea et but, et avec la force que lui donna ce repas il marcha quarante jours et quarante nuits, jusqu’à Horeb, la montagne de Dieu.»

Deux questions s’imposent à nous, au regard de ce texte [1 Rois 19 :1-8] :

1. Pourquoi Elie s’est-il découragé?

2. Comment Dieu l’a-t-il guéri de son découragement?

1. Pourquoi Elie s’est-il découragé?

Elie s’est découragé parce que :

• Il a regardé à ce qui n’allait pas

Au verset 3, il est écrit : « Voyant cela, il se leva et s’en alla pour sauver sa vie… » Il s’est laissé impressionner par les menaces de Jézabel. Certes, cette reine exerçait sur lui une pression redoutable. Elle avait déjà prouvé sa capacité de nuisance en exterminant les prophètes de l’Eternel. Mais Elie a eu tort de ne voir que Jézabel. De même, nous ne devons pas nous laisser « fasciner » par les difficultés de la vie qui sont comme des menaces que Satan profère contre nous. En regardant aux problèmes et en ne voyant qu’eux, nous oublions les bénédictions divines et les victoires du passé. Dieu a accompli des grandes choses dans nos vies. Il accorde de grandes bénédictions et d’extraordinaires victoires : des stériles d’hier portent aujourd’hui des enfants ; des célibataires sont mariés, des gens autrefois perdus, ont aujourd’hui la vie éternelle par Jésus-Christ.

Elie ne s’est pas souvenu :

• Que Dieu l’avait nourri par les corbeaux alors que beaucoup mourraient de faim en Israël
• Que Dieu avait approuvé sa prière en faisant tomber le feu sur son offrande au mont Carmel face aux prophètes de Baal
• Qu’il avait réussi à faire périr les 450 prophètes de Baal
• Qu’il avait annoncé fort justement la survenue de la pluie.

Au lieu de considérer tous ces exploits accomplis par la puissance de Dieu, lui regarde sa propre capacité face à Jézabel. Au verset 4 il dit: « Je ne suis pas meilleur que mes pères.» Certes, ces paroles contiennent une grande vérité mais l’apparente humilité d’Elie cachait mal le vrai état de son cœur. En fait, au lieu de regarder au Seigneur, à sa grandeur et à sa puissance, il ne regardait qu’à lui-même. Naturellement, comment aurait-il pu trouver un réconfort dans ce qu’il voyait ? Quel poids pesait un simple prophète face à la puissante reine ? Le découragement s’est emparé d’Elie. Le doute a envahi son cœur. Il n’a pas mis sa confiance en Dieu. C’est pourquoi Jacques 5:17 nous dit: « Elie était un homme de la même nature que nous.»

Nous savons qu’il n’y a rien de bon en nous mais ne nous arrêtons pas à cela. Portons nos regards sur le Seigneur, lui qui est le chef et le consommateur de notre foi. Car il est grand et vivant au siècle des siècles. Il est bon; il est tout-puissant. Avec lui nous sommes vainqueurs et avec lui nous ferons des exploits. 

• Il s’est isolé

Au verset 4 la Bible dit: «Et lui, il fit dans le désert une journée de marche et alla s’asseoir sous un genêt, et il souhaita de mourir et dit: C’est assez! Maintenant, Eternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères. »

Dans le désert c’est la solitude, l’isolement.

Car lorsque nous chassons les esprits mauvais nous les envoyons dans des lieux arides c’est-à-dire désertiques. Il est fréquent de voir celui qui est découragé fuir le contact de ce qui pourrait l’aider. Cette attitude a fait nager Elie en pleine contradiction. Il demande la mort et s’en va “pour sauver sa vie” (verset 3). Il veut mourir et fuit en même temps Jézabel qui cherche à le tuer.

•  Il a cherché sa joie dans le résultat et non dans l’obéissance 

Elie a obéi scrupuleusement à la parole de Dieu (1 Rois 18:36) mais le peuple ne l’a pas suivi et a abandonné l’alliance avec l’Eternel (1 Rois 19:10, 14). Nous pouvons comprendre la tristesse d’un chrétien qui constate l’échec de son témoignage auprès des amis, de la famille ou le peu de résultats qu’on a eu apparemment dans son travail pour le Seigneur, mais Dieu est toujours là. Si nous témoignons, si nous prêchons, nous devons chercher notre joie dans l’obéissance à la parole de Dieu plus que dans les résultats, plus que dans les déclamations ou éloges. Tous les résultats de notre travail ne seront pas toujours visibles ici bas. Les autres nous les verrons là-haut. 

2.                 Comment Dieu a-t-il guéri Elie de son découragement ?

• · Il a envoyé son ange (verset 5)

Le mot “ange” signifie “envoyé”. Pour nous qui sommes fatigués et découragés, Dieu a envoyé son fils Jésus-Christ (Jean 3 :16)

• Il lui a donné une nourriture que certains pourraient trouver légère (un gâteau et de l’eau) mais qui lui a permis de marcher 40 jours. Le gâteau c’est la parole de Dieu et l’eau c’est le Saint-Esprit. Cette nourriture et celle qui, contre vents et marrées, nous aide à aller de l’avant. La parole de Dieu est une nourriture pour notre âme fatiguée, c’est le gâteau qui apporte réconfort, qui procure santé et délivrance ; c’est le gâteau de la vie éternelle. Jean 6:51 dit que Jésus est le pain vivant descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. 
•  L’ange ne lui a pas fait de longs discours

Ses seules paroles furent : « lève-toi et mange » (Ézéchiel 3:1-4). Manger le gâteau, manger le rouleau signifie croire en Jésus. Le seul remède à nos découragements est de faire nôtres les paroles de Jésus-Christ, d’y croire, de les proclamer, de nous y accrocher. C’est là le pain, le gâteau de Dieu qui donne la vie. 

• Il l’a attiré sur la montagne car il avait une révélation plus grande à lui faire (verset 8)

Quand nous sommes rassasiés du gâteau (la parole de Dieu), cela nous pousse à prier. Horeb est l’autre nom de Sinaï ; cette montagne sacrée pour les enfants d’Israël ramenait Elie aux expériences passées. Quand Dieu avait donné la loi par Moïse à son peuple. Là, Elie était suffisamment fort pour avouer sa peine (verset 10). 

• Il a montré à Elie sa grandeur (verset 11-13)

·                     Les vents, les tremblements de terre et le feu sont dans sa main. Toutefois c’est dans un murmure doux et léger que Dieu va parler ;

•      Au verset 15-16, Dieu va susciter un autre roi, Jéhu, qui va remplacer Achab ;
•    Au verset 16, Dieu va donner l’onction à Elisée comme prophète à la place d’Elie. Nous ne sommes pas indispensables. 
•          Au verset 18, Dieu montre qu’il a beaucoup de serviteurs : 7000 hommes en Israël n’avaient pas fléchi les genoux devant baal et apparemment Elie ne le savait pas.

Point de décision

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